En adoptant en 1995 une politique de butanisation des ménages, la Côte d’Ivoire, dans sa marche vers un développement harmonieux et durable, avait à cœur de concilier deux impératifs d’égale importance. Le premier était d’opérer progressivement la substitution du gaz butane au bois de chauffe et au charbon de bois, en vue de réduire les impacts de ces combustibles sur la déforestation. Le second visait à inculquer aux populations le réflexe de comportements nouveaux, par l’accès des ménages aux services de cuissons modernes.
Force est de constater que la dégradation rapide et non contrôlée des ressources forestières nationales a eu pour conséquence la réduction drastique du couvert végétal ivoirien, qui est passé de 16 millions d’hectares en 1960, à moins de deux millions d’hectares de nos jours. Face à cette situation, l’Etat a décidé de l’option idoine qui consiste à vulgariser la consommation du gaz butane, afin de préserver ce qui reste encore du stock de nos forêts primaires.
A la différence des énergies traditionnelles, la mise en œuvre d’une telle politique privilégiant les énergies moins polluantes, moins nocives et surtout moins coûteuses, s’est avérée trois décennies plus tard, une très bonne chose, un choix judicieux et pertinent. Cela a permis, entre autres, d’améliorer les conditions de vie des ménages, et de freiner la saignée dans la destruction des forêts, source de graves perturbations écologiques. En un mot comme en cent, nous sommes convaincus que l’avenir énergétique de notre pays réside dans les solutions alternatives, avec la poursuite à une plus grande échelle de l’utilisation du gaz butane.
C’est en cela qu’il faut saluer la vision du Président Alassane Ouattara de faire de la Côte d’Ivoire un acteur majeur dans le secteur des hydrocarbures dans la sous-région et en Afrique. Il s’est donné les moyens, en initiant des réformes hardies dont les résultats sont aujourd’hui tangibles.
Pour ce qui nous concerne, GESTOCI, avec l’appui de la tutelle, ne lésinera sur aucun moyen, pour continuer d’optimiser la consommation du gaz butane auprès des populations. Conditions sine qua non, pour ne pas léguer aux générations futures une Nation « amputée », où l’harmonie entre la faune et la flore a disparu ; et par ricochet, où il ne reste de l’écologie et de la climatologie que des équilibres précaires.
Nina Keïta
Directeur Général Adjoint GESTOCI
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